Certains rêvaient d’une rue piétonne traversant le centre de Paris de la Place des Vosges aux Halles !
Mais la vraie bataille concerne le tronçon devant le Quartier de l’Horloge, voulu par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, l’ancienne rue des Ménétriers, du nom des poètes qui au Moyen Âge récitaient des vers en s'accompagnant d'un instrument.
L’étude des Mairies du IIIème et IVème arrondissement ouvrant à la circulation motorisée, une portion piétonne depuis la création du Centre Pompidou en 1977, a suscité une levée de boucliers de la population. Droite et Verts se sont même emparés du débat en 2009. Le conseil de quartier Sainte Avoie est resté très mobilisé en 2013. Car, malgré les affirmations de la Mairie que ‘‘cette portion de la rue Rambuteau est et restera piétonne’’ il était prévu, par arrêté préfectoral, de dériver la circulation devant Beaubourg, le temps de faire les travaux de réaménagement sur le tronçon donnant sur le boulevard Sébastopol.
C’était grâce à la vigilance de la présidente de l’ASSACTIVE, et à l’engagement des parents d’élèves de l’école maternelle Brantôme, qui avait porté un vœu, accepté le 18 mars 2013, par le Maire et l’équipe municipale, que des poteaux rendent impossible le trafic automobile. Les poteaux n'ont résisté ni aux automobilistes, ni aux vols, ni au projet de nouvelle circulation.
Depuis juin 2020, la Mairie de Paris Centre a remplacé les Mairies des IIIe et IVe arrondissements, l'école Brantôme a fermé et la rue a perdu définitivement ses plots. Fermée à la circulation depuis la réalisation du Centre Pompidou et du Quartier de l'Horloge, la rue est maintenant simplement interdite à la circulation et en sens unique.
Une aubaine pour de nombreux clients de Leroy Merlin qui trouvent là un parking gratuit et bien placé.
Mais la vraie bataille concerne le tronçon devant le Quartier de l’Horloge, voulu par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, l’ancienne rue des Ménétriers, du nom des poètes qui au Moyen Âge récitaient des vers en s'accompagnant d'un instrument.
L’étude des Mairies du IIIème et IVème arrondissement ouvrant à la circulation motorisée, une portion piétonne depuis la création du Centre Pompidou en 1977, a suscité une levée de boucliers de la population. Droite et Verts se sont même emparés du débat en 2009. Le conseil de quartier Sainte Avoie est resté très mobilisé en 2013. Car, malgré les affirmations de la Mairie que ‘‘cette portion de la rue Rambuteau est et restera piétonne’’ il était prévu, par arrêté préfectoral, de dériver la circulation devant Beaubourg, le temps de faire les travaux de réaménagement sur le tronçon donnant sur le boulevard Sébastopol.
C’était grâce à la vigilance de la présidente de l’ASSACTIVE, et à l’engagement des parents d’élèves de l’école maternelle Brantôme, qui avait porté un vœu, accepté le 18 mars 2013, par le Maire et l’équipe municipale, que des poteaux rendent impossible le trafic automobile. Les poteaux n'ont résisté ni aux automobilistes, ni aux vols, ni au projet de nouvelle circulation.
Depuis juin 2020, la Mairie de Paris Centre a remplacé les Mairies des IIIe et IVe arrondissements, l'école Brantôme a fermé et la rue a perdu définitivement ses plots. Fermée à la circulation depuis la réalisation du Centre Pompidou et du Quartier de l'Horloge, la rue est maintenant simplement interdite à la circulation et en sens unique.
Une aubaine pour de nombreux clients de Leroy Merlin qui trouvent là un parking gratuit et bien placé.
UN PEU D'HISTOIRE
La rue est décidée en 1838, sous l’Empire, par une ordonnance du roi Louis-Philippe. Percée de près d’un kilomètre, dans le Paris moyenâgeux, elle répond à la volonté du Préfet de la Seine de 1833 à 1848, le comte de Rambuteau, de «donner aux Parisiens de l'eau, de l'air et de l'ombre». Reliant le Marais au quartier des Halles, à cheval entre les quartiers Sainte-Avoye et Saint-Merri et frontière entre les IIIème et IVème arrondissements elle se termine dans le Ier après l’église St-Eustache.
C’est la première rue rectiligne qui est dessinée dans le tissu médiéval, une percée de 13 m de large. Le choléra, qui a ravagé Paris en 1832, a permis de mettre en œuvre les théories hygiénistes qui bannissent les rues étroites, tortueuses et sombres. Elle annonce la transformation de Paris au XIXème. Elle pose les bases du travail que le baron Haussmann, lui-même Préfet de la Seine de 1853 à 1870, pourra poursuivre, sous le second Empire. Grâce aux lois d’expropriations et aux règlements, qui ont permis de façonner l’urbanisme existant aujourd’hui.
Modernisation du réseau des égouts, construction de fontaines, plantation d’arbres, généralisation de l’éclairage (au gaz), vespasiennes, les préoccupations du Préfet Rambuteau restent tout à fait actuelles !
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La rue est décidée en 1838, sous l’Empire, par une ordonnance du roi Louis-Philippe. Percée de près d’un kilomètre, dans le Paris moyenâgeux, elle répond à la volonté du Préfet de la Seine de 1833 à 1848, le comte de Rambuteau, de «donner aux Parisiens de l'eau, de l'air et de l'ombre». Reliant le Marais au quartier des Halles, à cheval entre les quartiers Sainte-Avoye et Saint-Merri et frontière entre les IIIème et IVème arrondissements elle se termine dans le Ier après l’église St-Eustache.
C’est la première rue rectiligne qui est dessinée dans le tissu médiéval, une percée de 13 m de large. Le choléra, qui a ravagé Paris en 1832, a permis de mettre en œuvre les théories hygiénistes qui bannissent les rues étroites, tortueuses et sombres. Elle annonce la transformation de Paris au XIXème. Elle pose les bases du travail que le baron Haussmann, lui-même Préfet de la Seine de 1853 à 1870, pourra poursuivre, sous le second Empire. Grâce aux lois d’expropriations et aux règlements, qui ont permis de façonner l’urbanisme existant aujourd’hui.
Modernisation du réseau des égouts, construction de fontaines, plantation d’arbres, généralisation de l’éclairage (au gaz), vespasiennes, les préoccupations du Préfet Rambuteau restent tout à fait actuelles !
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La rue Rambuteau à la fin des années 60 avant la restructuration du quartier. Telle que construite par le Préfet Rambuteau au milieu du XIXe siècle.
in Du Châtelet à Beaubourg - 15 siècles d'histoire. Action artistique de la Ville de Paris, 1997
Photographie: collection Roland Liot
in Du Châtelet à Beaubourg - 15 siècles d'histoire. Action artistique de la Ville de Paris, 1997
Photographie: collection Roland Liot
Le même endroit en 2013. Le Centre Pompidou a été livré en 1977 et le Quartier de l'Horloge en 1982.
A gauche se trouve le Quartier de l'Horloge avec le cinéma mk2 Beaubourg et à droite le Centre Pompidou. Plus loin au centre, on peut reconnaître l'immeuble à l'angle de la rue Beaubourg.
Cliquez sur les images pour les voir en grand!
A gauche se trouve le Quartier de l'Horloge avec le cinéma mk2 Beaubourg et à droite le Centre Pompidou. Plus loin au centre, on peut reconnaître l'immeuble à l'angle de la rue Beaubourg.
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